La semaine dernière, le municipal Claude Hilfiker était venu blindé pour défendre son préavis sur la rénovation d’éclairage public devant le Conseil communal de Mies.
Il faut dire que le sujet est émotionnel dans le village. En 2017, un précédent projet concernant 98 lampadaires avait été jugé peu esthétique et combattu victorieusement par un référendum. Afin de respecter la volonté populaire, la Municipalité a présenté une nouvelle copie qui prévoit de conserver les mats existants, en changeant les anciennes lanternes au mercure par un modèle LED esthétiquement similaire.
Devisée à 280 000 francs, soit seulement 40 000 francs de plus que le précédent projet, cette rénovation inclus l’installation d’un système de pilotage à distance, permettant de contrôler les 300 points lumineux de la commune individuellement.
Sujet toujours tendu
Malgré la présentation extrêmement technique et détaillée, le préavis n’a pas échappé à certaines critiques.
Les commissions de l’environnement et des travaux auraient aimé que l’exécutif revoie sa copie, pour permettre une meilleure étude sur le modèle sélectionné.
La faute au lampadaire témoin, déjà en service, qui ne les a pas convaincus. Le système de pilotage à distance n’étant pas encore acheté, la luminosité du modèle était réglée par défaut au maximum. Une réflexion plus large sur l’utilité et l’emplacement des lampadaires était également attendue.
«Dans ce projet, on remplace un pour un, sans se demander lesquels pourraient être supprimés» a argumenté le conseiller Hubert Du Plessix.
Démonter un mât aurait toutefois coûté aussi cher que de le rénover et pouvoir l’éteindre s’il n’est plus jugé nécessaire, a expliqué Claude Hilfiker.
Porteuse du précédent référendum, la conseillère Georgette Marchand a défendu devant ses pairs la pertinence et l’urgence du projet: «Attendre encore, c’est peut-être multiplier les problèmes d’approvisionnement énergétique.»
Le Conseil a finalement validé le préavis, et les travaux pourraient être terminés d’ici au printemps, si le calendrier est respecté. Ce nouvel équipement devrait permettre de réduire la consommation de près de 50%, faisant économiser 40 000 francs par an à la commune.